C'était le deuxième jour, la fermeture de fond de sac céda ! Rafistolée avec quatre épingles, Denis cheminait avec une énorme éventration dorsale d'où menaçait de s'échapper son paquetage, soit presque rien... mais  l'indispensable.

La providence se manifesta, elle s'appelait Marie Christine et arrivait de Paris avec fil et aiguille (et autres victuailles pour marcher avec nous). Denis se mit à l'ouvrage et confectionna de ses doigts d'or, et sans se blesser, une magnifique couture provisoire.

Claire entra pieusement en réflexion inclinée sur son smartphone. plusieurs solutions virent le jour grâce à la solidarité du monde du chemin de Compostelle. La solution retenue était chez un commerçant de Cahors, où un sac fut réservé.

A Cahors, hier soir,  Denis pris possession de son sac et procéda au transfert de son maigre baluchon abandonnant sur place l'objet défectueux. Hélas, fatigue ou précipitation, une pochette échappa au contrôle rigoureux et c'est au réveil que Denis découvrit que son traitement médical manquait.  Si faire Compostelle pour ouvrir son cœur est une chose, se faire ouvrir le cœur par un chirurgien en est une autre ! Il n'était donc pas question de repartir ainsi, et le magasin n'ouvrait qu'a 11 heures. Claire entra de nouveau pieusement en réflexion avec son image pieuse de Saint Android. Finalement, nous sommes partis...           La sainte providence se manifesta deux heures plus tard avec l'apparition miraculeuse du commerçant au sommet d'une longue grimpette, avec la pochette sauvant in-extrémis Denis de la défaillance cardiaque  ! La providence, vous dis-je !     Bruno

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